«Il ne s'agit pas de dramatisation, il s'agit de dire la récréation, c'est fini», a dit la ministre Nathalie Loiseau sur Radio Classique commentant le rappel de l'ambassadeur de France en Italie.
«Un membre d'un gouvernement étranger qui vient en France soutenir même pas un leader politique mais quelqu'un qui a appelé à la guerre civile, quelqu'un qui a appelé au renversement du Président et à un gouvernement militaire, ça n'est jamais arrivé», la cite l'AFP.
Une rencontre mardi en France du vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles, avec des Gilets jaunes, mobilisés depuis plusieurs semaines contre le président Emmanuel Macron, dont un de leurs délégués Christophe Chalençon, a été pour Paris la «provocation» de trop dans des relations déjà très tendues ces derniers mois.
Interrogée sur la part de responsabilité de Paris et Rome dans la crise en cours, Mme Loiseau a rétorqué: «Nous, nous avons nommé les choses. Malheureusement ce qui se passe en ce moment nous donne raison».
Le porte-parole du Quai d'Orsay a annoncé le 7 février que la France avait rappelé son ambassadeur en Italie pour consultations à la suite de «déclarations outrancières», qui n'ont «pas de précédent depuis la fin de la guerre».