La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré qu'un «espace d'information» se formait sur «la collaboration énergétique sur le continent européen» et que certains pays tenteraient «d'entraver la coopération énergétique».
Elle a réitéré la position de la Russie sur ce dossier.
«C'est un projet purement commercial qui vise à diversifier les itinéraires de livraison de gaz russe en Europe. De ce point de vue-là, le succès de sa réalisation contribuera non à l'affaiblissement, comme tentent de l'affirmer ses adversaires, mais, au contraire, au renforcement de la sécurité énergétique de l'Union européenne.»
Maria Zakharova a cité l'avis d'experts qui estiment que l'adoption de ces amendements compliquerait la réalisation et le financement du projet.
Dans ce contexte, elle s'est déclarée convaincue que l'Europe agirait en fonction de ses principes.
«Nous exprimons l'espoir qu'en adoptant leur décision, les pays membres de l'UE partiront de leurs propres intérêts nationaux, de ceux de leurs milieux d'affaires et de ceux […] des consommateurs européens sans prendre en considération les instructions antirusses données régulièrement par Washington.»
«La révision de la directive gaz a pour but d'appliquer les règles du troisième paquet énergie à tous les gazoducs avec les pays tiers entrant sur le territoire européen. La directive révisée s'appliquerait au projet Nord Stream 2», a indiqué un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse.
Il a précisé que Paris comptait soutenir l'adoption d'une telle directive.
Le projet d'amendements prévoit, notamment, l'imposition de normes européennes sur les gazoducs des pays tiers, dont Nord Stream 2. Il a été proposé début janvier par la Roumanie, qui préside depuis le 1er janvier le Conseil de l'Union européenne.