Une «trentaine» de djihadistes ayant purgé leur peine vont être libérés en 2019, a annoncé jeudi matin la ministre de la Justice Nicole Belloubet sur RTL. À leur sortie, il y aura un suivi «extrêmement strict par les services de renseignement territoriaux», a-t-elle souligné.
«Lorsque nous sommes face à des détenus de ce type, il y a une évaluation de leur dangerosité, il y a un placement dans un quartier étanche», a de son côté rassuré la ministre.
Mme Belloubet a également expliqué le cas du retour des djihadistes français détenus par les Kurdes en Syrie. Selon elle, il s'agit «principalement d'enfants, dont des mineurs», accompagnés de leur parent. Cependant, «nous ne sommes pas exactement en mesure de savoir combien il y a de Français dans tous les camps. Nous ne pouvons les situer», a indiqué la responsable.
À leur sortie de prison, les revenants doivent être pris en charge par les services de renseignements et d'autres organismes. L'administration pénitentiaire a déjà lancé son programme baptisé «Artemis», relate le quotidien. Celui-ci concerne une trentaine de condamnés pour terrorisme à Paris, ayant fait l'objet d'une décision de placement en milieu ouvert ou ayant purgé leur peine, et une dizaine de condamnés considérés comme radicaux à Marseille.
*Organisation terroriste interdite en Russie