La coopération entre la Russie et la Chine représente un défi stratégique majeur pour les États-Unis, préviennent Graham Allison, professeur à l'Université Harvard, et Dimitri Simes, président de The Nixon Center, cités par The National Interest.
M.Allison a également rappelé les propos de Zbigniew Brzezinski, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis à l'époque du Président Carter, qui avait prévenu que «le pire scénario serait une grande coalition entre la Russie et la Chine unies non par une idéologie mais par des griefs communs».
Dans le même temps, M.Simes indique que Moscou et Pékin sont loin de la formation d'une alliance formelle. Selon lui, la Chine a peur qu'un rapprochement de sa part avec la Russie fragilise les relations sino-américaines.
The National Interest cite l'ambassadeur de Chine à Washington, Cui Tiankai, qui, en commentant la couverture du dernier numéro de cette revue montrant les dirigeants russe et chinois, a déclaré qu'il serait bon d'y voir aussi le visage souriant de Donald Trump. Selon la publication, cela signifie que la Chine est plus intéressée à travailler avec la Russie et d'autres partenaires, afin d'accélérer l'émergence d'un monde multipolaire, que d'être impliquée dans une confrontation bipolaire entre Moscou et Washington.
D'après les experts américains, l'actuel Président états-unien, tout comme son prédécesseur, se pose des objectifs «irrationnels» et «irréalistes» à l'égard de la Russie et de la Chine. La revue conclut que la politique de Donald Trump, qui a mené à la détérioration des relations sino-américaines et russo-américaines, n'a fait qu'accélérer le rapprochement entre Moscou et Pékin.