D'après le chroniqueur du site internet The Hill Jeff Hawn, Washington et Bruxelles croient que Moscou et Pékin ne sont pas capables de former une alliance permanente et durable, compte tenu de plusieurs différends, dont une animosité historique mutuelle, des litiges territoriaux, ainsi qu'une rivalité concernant l'influence en Asie centrale.
L'essentiel à cet égard, souligne le journaliste, est que ni la Russie ni la Chine ne représentent de menace existentielle l'une pour l'autre: Moscou n'envisage pas de convertir le système gouvernemental de Pékin et il en va de même pour la Chine, la rivalité entre les deux pays étant en premier lieu concentrée sur des ressources naturelles et territoriales. L'Occident considère au contraire son système démocratique comme une forme de gouvernement supérieure et cherche à la propager partout dans le monde, indique-t-il.
Selon M.Hawn, la Russie et la Chine sont des anciens empires qui se croient être les victimes d'une humiliation nationale de la part des pays occidentaux. Elles sont ainsi prêtes à coopérer en vue de saper l'hégémonie des États-Unis et de booster leurs propres croissance économique et sécurité intérieure.
Ainsi, le journaliste appelle les pays occidentaux à prêter attention à cette alliance, qui commence à prendre forme. «Peut-être, la question qu'on devrait se poser est non pas si la Chine et la Russie formeront une alliance, mais si elle existe déjà et à quel point elle peut être puissante», conclut M.Haff.