Lors d'une réception traditionnelle du Nouvel An, organisée par le Comité oriental et l'Association d'Europe orientale de l'économie allemande, Heiko Maas a abordé le sujet des sanctions imposées par les États-Unis à l'encontre du Nord Stream 2.
D'après lui, de telles mesures «ne sont jamais une fin de soi, mais un instrument politique, elles ont du sens lorsque, comme les sanctions de l'UE, elles accompagnent des demandes claires et réalisables».
«Malheureusement, cela ne concerne plus les sanctions des États-Unis contre la Russie», a souligné Heiko Maas.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction d'un gazoduc d'une capacité de 55 milliards de mètres cubes par an depuis la Russie par la mer Baltique jusqu'en Allemagne. Angela Merkel a souligné à maintes reprises que Berlin considérait ce projet comme commercial, tout en liant sa réalisation au maintien du transit de gaz russe via l'Ukraine.
La Russie a également déclaré plusieurs fois qu'il s'agissait d'un gazoduc absolument commercial et compétitif. Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné que le Nord Stream 2 n'entendait pas l'arrêt du transit de gaz russe via l'Ukraine.
Plusieurs pays s'opposent au projet, dont l'Ukraine, qui fait transiter depuis longtemps le gaz russe vers l'Europe, et les États-Unis qui ont plusieurs fois demandé aux pays européens de ne pas participer au projet Nord Stream 2, brandissant la menace de sanctions à leur égard.
Le 13 décembre, la chambre basse du Congrès américain a voté à l'unanimité une résolution soutenant l'imposition de sanctions au projet Nord Stream 2. Les élus américains ont aussi appelé les pays européens à abandonner sa construction.