«Il y a une volonté de déplacer vers l'Algérie des conflits de zones de guerre et de zones de crise», a déclaré le 6 janvier Hassan Kacimi, le directeur d'étude au ministère algérien de l'Intérieur en charge du dossier des migrations, dans un entretien accordé au site d'information Tout Sur l'Algérie (TSA). Selon ce responsable, des combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) ont été arrêtés à la frontière sud de l'Algérie avec le Mali et le Niger alors qu'ils se fondaient au milieu de migrants venus de Syrie.
Pour M.Kacimi, il n'y a aucun doute quant à la motivation de l'arrivée dans les régions du Maghreb et du Sahel de ces combattants ayant participé à la guerre en Syrie. «Il y a des enjeux géostratégiques, un rééquilibrage de forces au niveau de certains espaces plus au moins sensibles et stratégiques où il y a beaucoup de minéraux pour lesquels il y a une concurrence féroce pour leur contrôle», a-t-il soutenu.
Détaillant le circuit suivi par ces combattants pour arriver dans la région du Sahel, le responsable a affirmé qu'ils étaient «transportés par avion en Turquie, ils ont été déplacés au Soudan où ils ont eu de faux passeports soudanais». «Après, ils ont fait le voyage en Mauritanie par avion. Certains sont passés par l'Égypte», a-t-il encore expliqué en précisant qu'«ils se sont déplacés au nord du Mali sous escorte de groupes terroristes [maliens, ndlr]».
Citant le même rapport de l'organisation internationale, le quotidien arabophone marocain Al Ahdath Al Maghribia a relevé dans son édition du 14 août que «1.473 combattants marocains» ont fait partie des rangs de Daech*, dont le retour éventuel dans la région constitue un véritable danger.
*Organisation terroriste interdite en Russie