L'Assemblée générale des Nations unies n'a pas adopté la résolution soumise par la Russie sur le soutien du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI).
Le document a été voté par 43 pays, alors que 46 autres ont voté contre et 78 se sont abstenus.
L'idée maîtresse du document soumis par Moscou est de soutenir le Traité en tant qu'une des pierres angulaires de la sécurité européenne et internationale et d'exhorter ses signataires — la Russie et les États-Unis — à poursuivre les consultations en vue de maintenir l'accord.
La résolution proposée par Moscou «se pose pour objectif de permettre à l'Assemblée générale de l'Onu d'exprimer sa recommandation aux signataires du Traité de préserver ce dernier et de continuer à respecter intégralement leurs obligations», a déclaré juste avant le vote le vice-ambassadeur de Russie aux Nations unies, Dmitri Polianski.
C'est le 4 décembre dernier que le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, avait exprimé l'intention de Washington de sortir du Traité FNI dans 60 jours. Les États-Unis exhortent la Russie à renoncer au missile 9M729 (SSC-8 selon l'Otan) ou à modifier le système afin que sa portée, comme le déclare Washington, ne viole plus le Traité FNI, avait précédemment indiqué aux journalistes la sous-secrétaire d'État américaine, Andrea Thompson.
Donald Trump avait annoncé dès octobre que les États-Unis prévoyaient de sortir du Traité FNI signé le 8 décembre 1987 par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le document abolissait l'usage de toute une série de missiles d'une portée comprise entre 500 et 5.500 kilomètres.