Le Président serbe Aleksandar Vucic a déclaré que les «grandes puissances mondiales qui ont reconnu l'indépendance du Kosovo ne priveront pas la petite Serbie du droit de présenter des preuves de la violation du droit dans les Balkans occidentaux, et d'expliquer le danger de ces décisions et leur risque pour le maintien de la paix», cite le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
«Belgrade a rempli toutes les conditions des accords de Bruxelles, contrairement à Pristina qui n'a rien fait», a précisé le leader serbe. Selon lui, les Albanais et leurs tuteurs — les États-Unis et la Grande-Bretagne — n'ont «jamais aspiré au compromis».
La décision de Pristina n'a pas été approuvée par l'Otan, que le Kosovo veut rejoindre depuis longtemps. Selon le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg, cette «décision a été prise malgré le fait que l'Otan jugeait cette initiative peu opportune». C'est pourquoi l'Alliance «est obligée de revoir le niveau de sa coopération avec les forces armées du Kosovo».
Alexeï Fessenko, maître de conférences de la faculté de politique internationale de l'Université d'État Lomonossov de Moscou, s'étonne des propos de Jens Stoltenberg: «L'Otan aurait pu faire pression sur le Kosovo en menaçant de couper tous les contacts militaires et de priver le pays de son soutien politique. Mais elle ne l'a pas fait. Les propos de Stoltenberg ne sont donc que des déclarations médiatiques vides».
Il estime que la création d'une armée régulière kosovare fait partie d'un plan américain de grande envergure: «Les USA veulent mettre en œuvre le plan de création de la Grande Albanie, appelée à devenir leur point d'appui dans les Balkans. Cet État albanais uni réunirait des morceaux de l'Albanie, du Kosovo, de la Macédoine, voire du Monténégro et de la Grèce. C'est l'objectif final des Américains dans les Balkans», conclut l'expert.
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