À l'image des pays ayant émis des réserves à l'égard du pacte de Marrakech sur les migrations, l'Algérie a également pointé du doigt certaines zones d'ombre dans ce texte qui ne vont pas le sens de ses intérêts vitaux. C'est ce qu'a déclaré le 16 décembre Hassan Kacimi, le directeur central au ministère algérien de l'Intérieur en charge du dossier de la migration, dans un entretien avec le quotidien Le Soir d'Algérie.
«Il s'agit d'une déclaration très controversée et qui ne fait pas l'unanimité sur le plan international», a déclaré le responsable. «L'Algérie est aussi préoccupée par l'évolution de ce phénomène [de la migration, ndlr] qui menace la sécurité et la stabilité de notre pays», a-t-il ajouté en soulignant que «les pouvoirs publics algériens ont exprimé à Marrakech leurs réserves sur plusieurs points».
Ce document vise en premier lieu à renforcer «la coopération relative aux migrations internationales sous tous leurs aspects». Le pacte n'est juridiquement pas contraignant, mais les pays qui l'ont rejeté ont fait valoir qu'ils voulaient conserver une gestion nationale des flux migratoires et qu'ils redoutaient l'utilisation du Pacte lors de recours devant la justice.