Par les attaques que l'Algérie subit sur la question des migrants, du Sahara occidental, elle paye le prix de sa souveraineté et de «sa fidélité à des principes en politique étrangère». C'est ce qu'a déclaré Ahmed Ouyahia, le Premier ministre algérien, lors de l'ouverture de la 5e session du Conseil national de son parti, le Rassemblement national démocratique (RND), le 21 juin dans la ville de Zéralda, à l'ouest de la capitale, Alger.
«Parce que l'Algérie n'accepte pas d'être un centre de rétention des migrants africains au bénéfice de l'Europe, elle est la cible d'attaques d'organisations extérieures qui osent même l'accuser de racisme», a déclaré le Premier ministre, affirmant qu'«à tout cela s'ajoute pour notre pays, le prix qu'il doit payer à sa fidélité à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des nations».
Évoquant la situation au Sahel et au Maghreb, M.Ouyahia a déclaré que ces régions étaient devenues instables à cause notamment de la guerre en Libye et de l'afflux dans ce pays des combattants des organisations terroristes vaincues en Syrie et en Irak.
À propos de la cause palestinienne, qui est une question centrale pour la paix et la stabilité dans le monde, et pour laquelle la diplomatie algérienne a dernièrement remporté une victoire à l'Onu en faisant adopter, avec la Turquie, une résolution appelant à la protection des palestiniens dans la bande de Gaza, le responsable a affirmé que «les récents massacres de l'occupant sioniste contre le peuple palestinien sont la plus flagrante illustration de l'impunité totale garantie à Israël».
Pour rappel, à l'ouverture de ce Conseil national du RND, Ahmed Ouyahia a appelé le Président Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat. Âgé de 81 ans et fortement diminué depuis un AVC en 2013, Abdelaziz Bouteflika préside aux destinées de l'Algérie depuis avril 1999.