Lors de l'ouverture du Conseil national de son parti, le Rassemblement national démocratique (RND) ce 21 juin dans la ville de Zéralda, à l'ouest de la capitale, Alger, le Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, secrétaire général en exercice du RND, a appelé le Président Abdelaziz Bouteflika à briguer un cinquième mandat.
«Il est temps de trancher la question de la présidentielle parce que la prochaine réunion du conseil national aura lieu en décembre. Le Conseil national va trancher demain (vendredi), mais je peux déjà dire que nous allons appeler le moudjahid [le combattant durant la guerre de libération, ndlr] Abdelaziz Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête de l'État», a déclaré le Premier ministre, selon le site d'information Tout Sur l'Algérie (TSA).
«C'est le choix du conseil national. C'est un choix au service de la sécurité, de la stabilité et de l'Algérie», a ajouté M. Ouyahia, en affirmant que le RND reste fidèle au Président Abdelaziz Bouteflika.
«Les militants du FLN demandent et souhaitent la poursuite de la mission du président Bouteflika à la tête de l'État, comme il l'a fait depuis 1999», a déclaré M. Ould Abbès, à l'ouverture le 8 avril à Alger d'une rencontre avec les cadres de son parti. «Le choix de se présenter ou non pour un autre mandat est du ressort du Chef de l'État lui-même, mais nous au FLN on veut que Abdelaziz Bouteflika brigue un autre mandat pour parachever ce qu'il a commencé en 1999», a-t-il ajouté.
Réagissant à cette déclaration, l'un des membres exclus a émis des doutes sur les affirmations d'Ould Abbès. «Il désigne le président de la République en parlant des "hautes autorités". C'est de l'abus», a déclaré Rachid Assas le 19 juin au journal El Khabar. «Le Président de la république est le gardien de la constitution et des lois de la république, il ne peut pas prendre des décisions comme celles d'Ould Abbès», a-t-il ajouté.
Âgé de 81 ans et fortement diminué depuis un AVC en 2013, Abdelaziz Bouteflika préside aux destinées de l'Algérie depuis avril 1999.