Le projet de loi qui prévoit d'octroyer 5 milliards de dollars (4,4 milliards d'euros), demandés par le Président Trump pour le projet de mur à la frontière américano-mexicaine, étranglerait un programme visant à accroître la présence des États-Unis dans l'Arctique, a estimé Rafael Bernal dans les colonnes du journal The Hill.
Les États-Unis doivent recourir à Ebay pour obtenir des pièces de rechange pour leurs brise-glaces déjà vétustes, l'un d'eux a plus de 40 ans, a commenté une spécialiste citée dans l'article. Cependant, l'administration Trump s'amuse à construire un mur au lieu de s'occuper des vrais problèmes de la sécurité nationale, s'indigne-t-elle. Alors que la Russie possède 40 brise-glaces, dont certains sont de gros brise-glaces, a-t-elle ajouté.
Or, les États-Unis n'exploitent actuellement que deux brise-glaces, dont un seul, un brise-glace de taille moyenne, se trouve dans l'Arctique, l'autre étant en Antarctique.
«Les Russes en ont 40, les Chinois en ont quatre, le Canada en a six, l'Inde en construit deux. Qu'est-ce que nous avons? Allez, nous connaissons tous la réponse. Nous avons un brise-glace opérationnel et un navire polaire en Antarctique», a déclaré la sénatrice de l'Alaska Lisa Murkowski.
«La diplomatie et la coopération sont vraiment creuses ou superficielles sans présence, a récemment déclaré le commandant de la Garde côtière, Karl Schultz. Si nous ne sommes pas présents […] aujourd'hui, devinez à qui appartiendra ce territoire demain? À nos concurrents.»
Les autorités américaines ont averti que d'autres pays renforçaient leur présence dans la région arctique, principalement du fait que la couverture de glace permanente diminue en raison du changement climatique, permettant ainsi un accès plus facile aux ressources naturelles et aux nouvelles voies de navigation, lit-on dans l'article.