Les brise-glace modernes, équipés de systèmes sophistiqués, peuvent assez aisément ouvrir une voie dans la banquise. Pour arriver à ce niveau de perfection, les brise-glace ont longtemps évolué et battu toujours plus des records. Retrouvez d’impressionnants brise-glace dans ce Top-10 de Sputnik.
Le nouvel Arktika, le plus puissant au monde
Le brise-glace à propulsion nucléaire russe Arktika (Arctique), le premier du projet 22220, est actuellement le plus puissant navire de ce type au monde. Il est doté de deux réacteurs nucléaires RITM 200 d’une puissance de 175 MW chacun.
Ce nouveau brise-glace est capable d’accomplir des missions dans l’océan, mais aussi dans les embouchures des fleuves, ce qui sera très utile en Sibérie.
Deux autres brise-glace du même projet sont actuellement en chantier: Sibir (Sibérie) depuis mai 2015 et Oural depuis juillet 2016.
Ces brise-glace à tirant d’eau variable devront assurer le passage des caravanes de navires à travers la banquise des mers de Barents, de Kara, des Laptev.
50 Let Pobedy, le plus grand du monde
Le 50 Let Pobedy est le plus grand brise-glace actuellement en service au monde avec ses 159,6 m de long.
Le nom du navire construit en 2007 signifie «50 ans de la Victoire» et commémore le 50e anniversaire de la victoire soviétique dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945.
Depuis sa mise à l’eau, le brise-glace a effectué plus de 100 missions au Pôle Nord. Outre l’escorte des caravanes de navires, le 50 Let Pobedy est utilisé pour transporter des touristes en Arctique.
Ce géant peut briser une glace de 2,8 mètres d’épaisseur.
Lénine, le premier navire civil à propulsion nucléaire
Le brise-glace nucléaire Lénine est le premier navire civil et de surface à propulsion nucléaire du monde. Il a été mis en chantier fin août 1956 à Léningrad, aujourd'hui Saint-Pétersbourg.
En juin 1971, le Lénine est devenu le premier navire de surface à passer au nord de la Nouvelle-Zemble.
Ce brise-glace long de 134 m avec un déplacement de 19.000 tonnes a été construit principalement pour conduire des caravanes de navires par le passage du Nord-Est (voie maritime du Nord) reliant l’océan Atlantique à l’océan Pacifique.
Parmi les hommes politiques influents qui se sont montés à bord du navire pendant sa construction et ses essais figurent Harold Macmillan, Premier ministre britannique de 1957 à 1963, Richard Nixon, qui était à l’époque vice-Président américain (1953-1961), ainsi que plusieurs ministres chinois.
Après 30 ans de service, le brise-glace Lénine a été transformé en musée qui est ouvert depuis 1989 dans le port de Mourmansk.
Le légendaire Arktika
Le nom du nouveau brise-glace russe Arktika a été repris du brise-glace soviétique Arktika du projet 10520 qui a été mis à l’eau en 1972 et définitivement retiré du service en 2008.
Ce brise-glace atomique a été le premier navire de surface à atteindre le pôle Nord en 1977. Il a parcouru une distance de 2.528 milles en sept jours.
Sevmorput, le seul navire marchand à propulsion nucléaire
Le porte-barge russe Sevmorput est le seul cargo-brise-glace à être propulsé par un réacteur nucléaire.
Sa mission principale est de transporter des frets dans les régions reculées du Grand Nord russe et il peut briser une glace d’un mètre d’épaisseur. Depuis sa mise en exploitation en 1988, ce navire de classe arctique long de 260,1 m a déjà parcouru plus de 302.000 milles nautiques et transporté plus de 1,5 million de tonnes de frets.
Iamal, le brise-glace qui peut se déplacer en avant et en arrière
Le brise-glace nucléaire Iamal de la classe Arktika est le navire qui a accueilli le Troisième millénaire au Pôle Nord.
Le navire, qui peut se déplacer en avant et en arrière, peut briser une glace de 3 mètres d’épaisseur à une vitesse de 1 à 2 nœuds.
Il est uniquement utilisé pour des expéditions dans l’Arctique. Ses réacteurs ont besoin d’être refroidis par des eaux froides ce qui rend impossible son utilisation dans l'hémisphère Sud.
Louis S.St-Laurent, le premier navire d’Amérique du Nord et l’un des plus anciens brise-glace
Construit en 1969, le plus gros brise-glace canadien est l’un des plus anciens gros brise-glace du monde. Ce navire amiral de la Garde côtière canadienne a un déplacement de 15.324 tonnes.
Il a été modernisé en 1993 avant une mission historique: le 22 août 1994, le Louis S.St-Laurent a été le premier navire d’Amérique du Nord à atteindre le Pôle Nord.
A l’heure actuelle, le brise-glace réalise des missions scientifiques dans l’Arctique. Ses équipements ont permis à une expédition internationale de découvrir plus de 25 volcans sous-marins au large du Groenland en 2016.
Healy, le premier brise-glace américain à avoir atteint le Pôle Nord
Long de 128 mètres, l’USCGC Healy (WAGB-20) est le brise-glace le plus grand et le plus techniquement avancé de l'United States Coast Guard.
Ce navire à propulsion diesel-électrique est le premier navire de surface américain à avoir atteint le Pôle Nord sans accompagnement en 2015.
Le Healy peut briser 1,4 m de glace en continu à 3 nœuds (5,6 km/h) ou une glace de 3 m d'épaisseur. Il est destiné à accomplir des missions scientifiques, de recherche et de sauvetage et à escorter des navires.
Polarstern, le premier navire non atomique arrivé au Pôle Nord
Le navire de recherche et brise-glace allemand de RV Polarstern (« étoile polaire ») est un bateau unique qui peut rester opérationnel par des températures extérieures allant jusqu’à moins 50 degrés et peut briser une banquise de 1,5 mètre d'épaisseur à une vitesse de 5 nœuds, d'après son site officiel.
Le 7 septembre 1991, le RV Polarstern et le brise-glace suédois Oden sont devenus les premiers navires de surface à propulsion non atomique à atteindre le Pôle Nord.
Le 17 octobre 2008, le Polarstern a été le premier navire de recherche à traverser le passage du Nord-Est et le passage du Nord-Ouest en une seule croisière, faisant ainsi le tour du pôle Nord.
Polar Sea, le plus lourd brise-glace des États-Unis
Ce navire de 122 m de long, qui appartient aux garde-côtes américains, serait le plus lourd brise-glace des États-Unis, d’après des médias. L’USCGC Polar Sea (WAGB-11) peut briser une banquise de 2 m d’épaisseur à une vitesse de 3 nœuds, d'après le site internet de l'USCGS.
Mais ce navire a été mis hors service en 2010 en raison de l’usure excessive de cinq de ses six propulseurs diesel. L’US Coast Guard avait même décidé son démantèlement pour 2012, mais cette décision a été repoussée par le gouvernement qui a demandé une étude sur la possibilité de sa remise en état. Depuis 2015, le brise-glace est en attente de financement à Seattle.