«La Russie retourne en Arctique sérieusement et pour longtemps. La Flotte du Nord continuera à être renforcée sur les îles et les archipels de l'Arctique russe»», a déclaré mercredi le commandant de la Flotte du Nord l'amiral Nikolaï Evmenov, confirmant ainsi les projets de Moscou qui consistent à renforcer sa position sur les îles de l'Arctique.
Quels sont donc les dispositifs par lesquels la Russie s'apprête à explorer et à assurer la sécurité en Arctique?
À travers et sous la carapace de glace: les plus puissants brise-glace nucléaires, Arktika, Sibir et Oural
À l'été 2016, la Russie a mis à l'eau l'Arktika, l'un des trois brise-glace du projet 22220 destinés à renouveler la Flotte russe de brise-glace nucléaires. Le troisième brise-glace, l'Oural, est toujours en cale sèche. Ces deux navires seront mis en exploitation respectivement à la mi-2019 et en novembre 2021.
Le troisième navire de ce groupe, le brise-glace nucléaire Sibir, a été mis à l'eau dans les chantiers navals de la Baltique, à Saint-Pétersbourg en septembre dernier. Les travaux de construction du Sibir seront achevés d'ici novembre 2020.
Les brise-glace de cette série sont capables de briser la glace jusqu' à 3 mètres d'épaisseur et sont destinés à conduire des convois maritimes transportant essentiellement les hydrocarbures extraits par la Russie dans la mer de Kara vers les marchés des pays de la région Asie-Pacifique. Le navire est conçu pour être exploité tant dans les eaux arctiques qu'aux embouchures des fleuves polaires.
Comme l'indique le portail consacré aux questions de défense, ces brise-glace seront capables de fonctionner sans recharge pendant environ sept ans.
Brise-glace du futur «Leader»
Il est envisagé que les brise-glace de ce type sauront assurer le fonctionnement du transport sur tout le périmètre de l'océan Arctique car ils seront capable de briser la glace jusqu'à quatre mètres d'épaisseur.
«Le brise-glace Leader est une percée colossale dans l'Arctique. C'est tout simplement fantastique. […] Il est capable de mener des navires faisant jusqu'à 170 tonnes avec une vitesse de 12 nœuds dans des glaces de deux mètres d'épaisseur», a commenté pour la chaîne Zvezda le directeur général de l'usine baltique de construction navale, Alexeï Kadilov.
La fin de travaux est prévue pour le 2024.
Hélicoptère Mi-8AMTCh-VA «Terminator arctique»
Comme l'indique le portail Defense.ru, cette machine servira d'hélicoptère de transport pour les troupes russes de l'Arctique. Elle fournira également une couverture aérienne et effectuera des opérations de sauvetage dans l'océan Arctique.
Véhicules tout-terrain
La faible pression unitaire sur le sol permet à ces véhicules de surmonter facilement tous les obstacles. Ni les marécages, ni les réserves d'eau ne les arrêtent. De plus, ces machines sont capables de fonctionner correctement dans une fourchette de températures comprises entre +40ºC et —50ºC.
Ils supportent sans difficultés le poids du chargement et des passagers.
De plus, la version modernisée arctique du véhicule blindé de transport de personnel BTR-82A est destinée à fonctionner dans les conditions nordiques extrêmes.
Le véhicule à roues peut aussi bien surmonter les marais, les zones littorales et une couche de neige allant jusqu'à 60 cm d'épaisseur. L'équipage et le personnel de débarquement se composent respectivement de trois et sept soldats.
Comme l'a indiqué précédemment le quotidien Izvestia en donnant les caractéristiques de BTR-2, il n'y a que l'armée russe qui possède à ce jour ce genre de véhicules arctiques.
Défense arctique Tor et Pantsir
À ce jour, les systèmes Tor-M2DT et Pantsir-SA sont venus aux S-400.
Le Tor-M2DT représente la version arctique du système de missiles sol-air à courte portée Tor-M2. Il est basé sur le châssis chenillé du véhicule tout-terrain DT-30 Vitiaz. Le système peut simultanément tirer ses 16 missiles sur quatre cibles aériennes à une distance couvrant 12km.
Uniforme arctique dernier cri
Cet uniforme permet de se mouvoir dans l'eau glacée sans être mouillé. Si auparavant le contact avec l'eau dans les conditions arctiques pourrait être fatal, aujourd'hui, les militaires ont toutes leurs chances de ne même pas attraper froid!