Au total, la société a transmis au ministère russe de la Défense, 13 hélicoptères de transport militaire Mi-8AMTSh, dont un a été fait dans la version "Arctique", a rapporté Iouri Borisov, vice-ministre de la Défense.
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— Complexdoc (@complexdoc) 12 mars 2016
Cet aéronef est construit sur la base d'un hélicoptère multirôle Mi-8AMTSh et dispose d'un arsenal d'armes impressionnant, c'est la raison pour laquelle il a été baptisé "Terminator". Plus précisément, sur ses supports, on peut trouver des missiles supersoniques antichars guidés, jusqu'à 4 paniers de 20 roquettes chacun, des canons, ainsi que deux mitrailleuses de 7,62 mm à la proue et à l'arrière de l'appareil.
En développant la version "arctique" de l'hélicoptère, les ingénieurs russes ont porté une attention toute particulière à trois composants principaux, indispensables pour les opérations dans les conditions du Grand Nord.
Tout d'abord, l'hélicoptère a été doté de moteurs à turbine à gaz plus puissants avec une transmission renforcée, aussi bien que d'une installation de propulsion auxiliaire à la puissance accrue. Cette dernière est nécessaire pour le fonctionnement autonome de l'appareil dans un aérodrome isolé, pour préparer le matériel pour le vol, pour réchauffer la cabine et les combinaisons de sauvetage en mer. L'autonomie de vol avec des réservoirs de carburant supplémentaires (deux externes et deux internes) s'élève à plus de 1.300 kilomètres.
Deuxièmement, pour que l'aéronef et l'équipage endurent les températures extrêmement basses, les ingénieurs ont pensé absolument tout contre le froid. Ils ont installé un dispositif de préchauffage pour la propulsion et la transmission. Les tuyaux des systèmes d'huile, d'alimentation et hydrauliques ont été renforcés et protégés. Bien sûr, la cabine et la soute ont reçu des dispositifs de chauffage additionnels. Pour protéger le Mi-8AMTSh contre le froid, les constructeurs ont employé des technologies utilisées dans les vaisseaux spatiaux.
Sans doute, le froid extrême pose des problèmes, mais ce qui est le plus dangereux c'est le terrain plat sans aucun repère, où il est facile de se perdre, par exemple les déserts neigeux de la toundra ou les champs de glace tous blancs de l'océan Arctique. C'est pourquoi à bord du "Terminator arctique" un pilote automatique numérique est installé qui améliore la précision du pilotage et de la navigation dans les conditions susmentionnées, aussi bien que pendant la nuit polaire arctique.
Les ingénieurs ont également installé sur cet hélicoptère un blindage amélioré en cermet léger et une nouvelle avionique, qui comprend notamment un radar météo, un système de navigation double (par satellite et inertiel), un équipement infrarouge, ainsi que des lunettes de vision nocturne pour les pilotes, aussi bien qu'un radiogoniomètre unique qui fonctionne sur toutes les fréquences d'urgence et dédié à la recherche des personnes en détresse.
D'ici à 2020, les forces armées russes doivent recevoir au moins encore quatre de ces appareils.