La décision de la Suisse de ne pas prendre part, ce lundi 10 décembre, à la Conférence de Marrakech au Maroc, consacrée à l'approbation du Pacte mondial sur les migrations, après avoir participé activement à sa mise sur pied, est «regrettable». C'est ce qu'a déclaré le 9 décembre devant la presse Louise Arbour, la secrétaire générale de la Conférence, en déplorant par ailleurs l'attitude de tous les pays ayant pris la même décision que la Suisse et ce après avoir donné leur avis favorable en juillet dernier.
Ce rétropédalage est «particulièrement regrettable lorsqu'un pays a fait preuve d'une participation très active peu de temps auparavant» dans la préparation de la version finale de ce pacte en facilitant les négociations entre les différents pays du monde, a déclaré la responsable onusienne. Ce reproche est porté d'une façon à peine voilée, selon le journal suisse Le Matin dans son édition du 9 décembre, à l'adresse de la Suisse qui avait conjointement mené, pendant 18 mois, avec le Mexique les pourparlers qui ont abouti au Pacte.
Le pacte mondial sur les migrations vise en premier lieu à renforcer «la coopération relative aux migrations internationales sous tous leurs aspects». Le pacte n'est juridiquement pas contraignant, mais les pays qui l'ont rejeté ont fait valoir qu'ils voulaient conserver une gestion nationale des flux migratoires et qu'ils redoutaient l'utilisation du Pacte lors de recours devant la justice.