Dans le climat déjà suffisamment tendu lié aux manifestations des Gilets jaunes, le neveu de Brigitte Macron et propriétaire d'une chocolaterie à Amiens, Jean-Alexandre Trogneux est devenu victime d'une rumeur. Selon celle-ci, le véritable patron de cette boutique ne serait pas lui mais Emmanuel Macron en personne. Le résultat? Des manifestants en colère s'en sont pris à la chocolaterie, en insultant et menaçant son patron ainsi que ses vendeuses.
«J'ai l'impression d'être un bouc émissaire, un défouloir. Il faut rétablir la vérité», a-t-il déclaré dans les colonnes du Parisien.
«On crache sur la vitrine des magasins. On raconte aux salariés qu'ils ont un salaud de patron. Des vendeuses arrivent en pleurs dans mon bureau», a-t-il déploré.
Par ailleurs, il a affirmé avoir essuyé de multiples insultes. Notamment, quelqu'un a menacé de «faire brûler» la chocolaterie.
«J'ai peur de l'acte d'un déséquilibré», a-t-il ajouté.
«Elle aussi n'a aucun intérêt ici. La seule et unique personne qui est responsable de la chocolaterie c'est moi», a souligné M.Trogneux.
Par ailleurs, M.Trogneux ne conteste pas le droit à la manifestation, mais à la condition que ce soit «sans haine ni violence».
«Les réseaux sociaux sont malheureusement devenus un défouloir. Pour l'instant, ce ne sont que des mots mais ça peut engendrer un jour un passage à l'acte […] Je le répète mais je ne suis pas responsable des actions et des actes du Président. Tout comme mes vendeuses qui n'ont pas à subir les insultes de personnes qui entrent dans la boutique. Insulter et saccager est contre-productif. Il y a d'autres façons de lutter et de faire connaître sa colère», a-t-il conclu.
Depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, la chocolaterie de Jean Trogneux est régulièrement victime de manifestants hostiles à la politique gouvernementale.
Le dernier rassemblement a été marqué par d'importantes violences urbaines dans la capitale française. Elles ont fait 133 blessés, dont 23 membres des forces de l'ordre, et ont conduit au placement en garde à vue de 378 personnes sur les 412 interpellées, selon un bilan communiqué par la préfecture de police dimanche.