Après l'annonce faite par le Premier ministre ce mardi, de nombreux Gilets jaunes clament dans les médias que la décision n'est pas suffisante, et confirmant la manifestation de samedi.
Ce moratoire de plusieurs mois, ou «suspension» dans sa qualification gouvernementale, doit être assorti d'autres mesures d'apaisement, selon ces sources. Le chef du gouvernement doit présenter les arbitrages de l'exécutif, décidés lundi soir à l'Élysée sous la présidence d'Emmanuel Macron, devant les députés LREM en réunion de groupe parlementaire mardi matin à l'Assemblée, a par ailleurs indiqué une source gouvernementale à l'AFP.
Selon Marine Le Pen, «un moratoire n'est qu'un report. Ça n'est évidemment pas à la hauteur des attentes et de la précarité dans laquelle se débattent les Français».
Le chef de file des sénateurs Républicains Bruno Retailleau a jugé «absolument insuffisant» le moratoire tout en réclamant «une annulation» pure et simple.
La manifestation des Gilets jaunes contre l'érosion du pouvoir d'achat a été entachée samedi dernier de graves violences. Les chiffres de samedi dernier témoignent du chaos, à Paris et dans d'autres villes de France comme Marseille, Bordeaux, Le Puy-en-Velay et Charleville-Mézières: quatre personnes sont mortes, 63 ont été blessées, dont 133 dans la capitale, et les forces de l'ordre ont placé 630 manifestants en garde à vue, dont 378 à Paris.