Il y a 75 ans, Tito avait été promu maréchal — il reste le seul à avoir porté ce grade dans l'histoire du pays — et l'URSS avait volontiers reconnu le nouveau gouvernement, proclamant la Yougoslavie comme son principal allié au sud-est de l'Europe, écrit jeudi le site d'information Gazeta.ru.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, une grande partie du royaume de Yougoslavie a été occupée par les pays de l'Axe.
Les nazis étaient combattus par les partisans de l'Armée de libération nationale sous le commandement du secrétaire général du Parti communiste yougoslave Josip Broz Tito et les tchetniks monarchistes menés par le colonel Draza Mihailovic. Parallèlement à cette lutte contre l'ennemi commun, les deux groupes s'affrontaient activement et leurs dirigeants éprouvaient une haine personnelle l'un envers l'autre.
De leur côté, le Royaume-Uni et les USA «protégeaient» Draza Mihailovic. Mais en voyant que les tchetniks perdaient la lutte pour l'influence dans les Balkans face aux partisans et, qui plus est, entraient parfois en contact avec les Allemands, les Alliés ont dû changer de position. Pendant la conférence de Téhéran, en novembre 1943, a été prise la décision d'apporter une plus grande aide aux communistes yougoslaves. Les partisans ont alors été reconnus comme une force militaire décisive sur le territoire yougoslave.
Les événements de Jajce ont été entièrement approuvés par l'Union soviétique. Le 14 décembre déjà, le Conseil des commissaires du peuple a reconnu le NKOJ comme étant l'«unique représentant légitime des peuples de la Yougoslavie», auquel il accordera un large soutien militaire et matériel.
La proclamation officielle de la République fédérative socialiste de Yougoslavie a eu lieu exactement deux ans plus tard, le 29 novembre 1945 — mais sous les armoiries de la Yougoslavie figurait la date du 29 novembre 1943.
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