Une structure technique simple se composant d'une base, d'une rondelle, d'un ressort et d'un levier. Même un enfant comprendrait son principe de fonctionnement. Ce dispositif élaboré en URSS pendant le Seconde Guerre mondiale a d'ailleurs sauvé la vie des milliers de soldats soviétiques, écrit le 3 mai l'hebdomadaire Zvezda.
Un décret du 26 septembre 1944 stipulait alors: «Les enquêtes spéciales sur les causes des accidents ont établi qu'en grande partie (85%) les accidents avec des mortiers de 120 mm se produisaient à cause d'un chargement du mortier avec deux obus à la fois ou des tentatives d'introduire un autre obus avant que le précédent n'ait été tiré».
Toutes les armées étaient confrontées au problème du double chargement. Mais personne n'a réussi à le régler à part l'URSS. Le «génie allemand fou» n'a pas réussi à trouver un dispositif de sécurité efficace. Les Américains ont d'abord doublé leurs effectifs de tireurs pour charger le mortier en binôme.
Il fallait donc trouver une solution technique à ce problème. Et elle a été trouvée. A partir de 1944, les pertes des forces soviétiques à cause des accidents de double chargement se sont significativement réduites grâce à la sécurité Afanassiev.
Au printemps 1943, le jeune constructeur Nikolaï Afanassiev avait élaboré une sécurité contre le double chargement pour les mortiers de 82 mm et de 120 mm. Ce dispositif se distinguait par sa simplicité de construction, d'action et sa haute fiabilité.
En fait, des sécurités de mortiers ont été conçues aussi bien avant qu'après Nikolaï Afanassiev. Elles étaient différentes, complexes ou simples, mais avaient toutes un point commun: elles ne fonctionnaient pas dans les conditions réelles. Alors que la sécurité Afanassiev est utilisée jusqu'à ce jour.
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