Face au blocage des relations bilatérales entre l'Algérie et le Maroc, marqué ces deux dernières semaines par des initiatives interposées entre les deux parties pour relancer le dialogue, Tunis s'est positionné en médiateur entre Alger et Rabat dans le but de contribuer à aplanir rapidement les différends entre eux. C'est ce qu'a déclaré le 28 novembre Khemaies Jhinaoui, le ministre tunisien des Affaires étrangères, dans un entretien accordé au quotidien Assabah news.
Se tenant à égale distance entre les deux initiatives algérienne et marocaine, le chef de la diplomatie tunisienne a affirmé que son pays «poursuivait ses efforts avec les frères algériens et marocains pour mettre fin au conflit entre l'Algérie et le Maroc».
Pour rappel, le 6 novembre, à l'occasion du 43e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI avait proposé, dans son discours à la Nation, aux autorités algériennes de relancer les relations bilatérales en créant un «mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation» destiné à permettre de régler les différends entre les deux pays. Il avait notamment évoqué la réouverture de la frontière entre les deux pays, fermée depuis 1994.