Deux «agents du Kremlin» figurent sur un mème publié par la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova sur Facebook en réponse aux accusations du journal britannique The Times qui a qualifié d’«outil de propagande» et d’«instrument de soft power» les personnages du dessin animé russe Masha et Michka («Masha et l’ours»).
«Les scientifiques britanniques l’ont démontré: Masha et Michka sont des agents du Kremlin», lit-on sur l’image où l’on voit des photos de Maria Zakharova et du Premier ministre russe Dmitri Medvedev.
Évoquant la similitude des noms des deux hauts responsables du gouvernement russe et des protagonistes du dessin animé, la porte-parole s’est jointe à la vague de critiques ironiques à l'encontre des «preuves irréfutables» contre la Russie.
D’après The Times, qui cite le professeur Anthony Glees de l'université de Buckingham, Masha «est déterminée. Elle en fait trop. Ce ne serait pas une exagération de dire qu'elle agit en Poutine». Le journal ne précise toutefois pas si les dessins animés américains et britanniques sont «un instrument de propagande» respectivement de la Maison-Blanche ou de Downing Street.
Masha et Michka, un dessin animé du studio russe Animaccord, a été traduit en 25 langues. Cette série est si populaire que l'un de ses épisodes a recueilli plus de 91 millions de vues sur YouTube. Attirés par le carton que la série russe fait sur internet, Netflix, Turner, KIKA, France Télévision, Sony Music, NBC Universal et Televisa en ont acquis les droits de diffusion. La série rencontre un succès international chez les jeunes spectateurs.