Lors du lancement de ses consultations traditionnelles d'automne avec les dirigeants du ministère de la Défense et des représentants du complexe militaro-industriel, Vladimir Poutine a souligné que la décision américaine de quitter le FNI «ne [pouvait] évidemment pas rester et ne restera pas sans réponse de notre part», rappelle le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Les menaces associées aux missiles russes ont été évoquées début octobre au cours du sommet des ministres de la Défense des pays de l'Otan à Bruxelles. Kay Bailey Hutchinson, ambassadrice américaine auprès de l'Alliance, avait alors indiqué que les États-Unis examineraient des moyens éventuels de neutraliser le 9M729 si ce dernier «était en mesure de détruire des sites des alliés de l'Otan en Europe ou de frapper l'Amérique».
En même temps, les analystes estiment qu'une «attaque d'Iskander pourrait rapidement déterminer l'issue d'une guerre locale dès son déclenchement car l'élimination des radars de la défense antiaérienne locale, détectés grâce au renseignement radiotechnique, permettrait aux forces aérospatiales russes de lancer des bombardements massifs à l'aide des Su-34 et des Su-24». Qui plus est, la «destruction par les Iskander des aérodromes, des centres de commandement, des dépôts, des casernes et des hangars sur les bases militaires pourrait transformer l'armée régulière en force désorganisée et privée d'approvisionnement et de gestion quelque minutes après le déclenchement du conflit».
Aujourd'hui, la Russie veut avant tout freiner les mesures militaires liée à la sortie éventuelle des États-Unis du FNI. Vladimir Poutine a notamment dit espérer que son futur entretien avec Donald Trump permettrait de résoudre les problèmes liés au traité. Le dirigeant russe est certain que le «bon sens et la responsabilité mutuelle formeront la base du dialogue sur la stabilité stratégique et le renforcement du système de sécurité collective, qui est nécessaire depuis longtemps».
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