La Russie déplore que son idée d'évoquer la décision de Washington de quitter le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) à l'Assemblée générale de l'Onu ait été rejetée, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
«Lorsque les États-Unis ont rendue publique leur intention, nous avons proposé, vu l'importance globale de ce document, d'examiner la situation dans le cadre de l'Assemblée générale», a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse accordée à l'issue de négociations avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la Coopération, Josep Borrell.
Sergueï Lavrov a rappelé que la Russie avait alors proposé d'organiser des débats sur la question.
«Malheureusement, la proposition n'a pas été acceptée parce que beaucoup n'ont sans doute pas voulu se fâcher avec les Américains, surtout les petits pays», a-t-il constaté.
«Nous avons compris à l'issue de contacts avec lui, aussi bien lors de sa rencontre avec le Président Poutine qu'au cours des négociations au Conseil de sécurité et au siège de notre ministère, que tout était déjà joué et qu'il ne restait plus qu'à décider quand lancer officiellement la procédure du retrait des États-Unis du Traité», a-t-il noté.
Donald Trump avait précédemment annoncé que les États-Unis prévoyaient de sortir du Traité FNI sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, signé en 1987 par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le document en question abolissait l'usage de toute une série de missiles d'une portée variant de 500 à 5.500 kilomètres.