L'administration américaine a rendu publics ses projets de retrait du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) à la veille des élections de mi-mandat en vue de renforcer les positions du Parti républicain, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans une interview accordée au journal espagnol El Pais.
«Il est révélateur que l'administration républicaine ait annoncé son intention de se retirer du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) juste à la veille des élections de mi-mandat au Congrès, le 6 novembre. Il semble qu'elle ait voulu renforcer ainsi les positions de son parti avant le vote», a-t-il indiqué.
«Je veux espérer que les élites américaines s'arrangeront un jour et que leurs chicanes cesseront d'envenimer les relations russo-américaines, ce qui permettrait de rétablir une coopération intégrale et contribuerait à assainir la situation internationale», a-t-il souligné.
Faisant preuve de pragmatisme, Donald Trump «comprend qu'une coopération stable et prévisible avec la Russie est incontestablement plus avantageuse pour les Américains que la poursuite d'une confrontation infructueuse», a ajouté pour conclure Sergueï Lavrov.
Donald Trump avait précédemment annoncé que les États-Unis prévoyaient de sortir du Traité FNI (Intermediate Nuclear Forces Treaty) sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, signé en 1987 entre Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le document en question abolissait l'usage de toute une série de missiles d'une portée variant de 500 à 5.500 kilomètres.