Dans le contexte politique créé par l'appel du roi Mohammed VI aux autorités algériennes à un dialogue «franc et direct» pour régler les différends entre les deux pays, le parti nationaliste marocain l'Istiqlal (l'Indépendance) a appelé, dans une déclaration, tous les partis nationalistes du Maghreb à travailler ensemble pour l'édification d'un ensemble maghrébin unifié et sans frontières, emboitant ainsi le pas au Parti de la justice et du développement (PJD) dans sa démarche visant à lancer des pourparlers informels avec les partis algériens.
Dans ce cadre il a suggéré à ses confrères maghrébins de «traduire l'aspiration des peuples de la région pour une unité maghrébine sans frontières, comme l'avaient exprimé les luttes des mouvements de libération du Grand Maghreb, et concrétisée par l'esprit, les principes et les résolutions unionistes de la conférence de Tanger de 1958», selon sa déclaration citée par le site d'information algérien Algérie patriotique dans son édition du 21 novembre.
L'annonce le 10 novembre par la formation politique au pouvoir au Maroc, le Parti de la justice et du développement (PJD), de lancer des consultations avec des partis politiques algériens afin d'expliquer l'appel du roi Mohammed VI à Alger pour refonder les relations bilatérales sur des bases plus saines, n'a pas suscité l'enthousiasme de ces formations politiques. En effet, trois partis islamistes: Ennahda, le MSP et le Mouvement El-Binaa, se sont déclarés hostiles à la démarche du parti du Premier ministre marocain Saâdeddine El-Othmani, pourtant lui-même affilié au mouvement des Frères musulmans*.
*Organisation terroriste interdite en Russie