Le site internet d'investigation britannique Bellingcat a exposé son mensonge dans sa nouvelle enquête consacrée à Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov, estime la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
«Je savais que ce moment viendrait! Et il est venu. Bellingcat s'est trahi», a écrit Mme Zakharova sur sa page Facebook.
Elle a rappelé qu'auparavant le même site avait affirmé qu'Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov étaient «agents du Service du renseignement militaire russe (GRU)». Selon elle, il s'agit d'une nouvelle «blague».
«Je ne sais pas [quelle affirmation, ndlr] est la plus amusante: "obtenir les visas sans examen" ou "les membres du FSB ont aidé les membres du GRU". Je pense que c'est la seconde», a-t-elle ajouté.
Auparavant, le site du projet britannique Bellingcat avait affirmé que selon «la base de données du Service fédéral des migrations (FMS)» de Russie, Rouslan Bochirov et Alexandre Petrov étaient «des agents du Service du renseignement militaire russe (GRU)». Le premier serait «en réalité» un colonel du GRU répondant au nom d'Anatoli Tchépiga, et le second un médecin militaire de ce même service, se prénommant Alexandre Michkine.
Le 5 septembre, le parquet britannique avait formulé à l'encontre des deux hommes quatre chefs d'accusation, notamment pour tentative de meurtre sur les personnes de l'ancien officier Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, ainsi que sur celle du policier britannique Nick Bailey. La Première ministre britannique, Theresa May, a affirmé que les deux suspects étaient des hommes du GRU, sans pour autant présenter de preuves pour appuyer ses allégations.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les noms et les photos des deux suspects russes ne prouvaient rien, et que l'enquête sur des crimes aussi sérieux exigeait une analyse scrupuleuse ainsi qu'une coopération très étroite entre les services de sécurité des deux pays.
L'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia avaient été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière cet empoisonnement.