La Chine a mis en service son système de missiles sol-air HongQi 9 (HQ-9) après avoir acheté des systèmes russes de même classe S-300PMU ce qui peut indiquer que les deux matériels auraient des liens, affirme la revue The National Interest.
À l’époque des tensions entre la Chine et l’URSS, le S-75 Desna (code Otan: SA-2 Guideline) était le système antiaérien chinois le plus puissant. La Chine était sur le point de créer des systèmes sol-air à petite et moyenne portée, comme le HQ-61 et HQ-6. Mais elle manquait de systèmes à longue portée comme les Patriot ou S-300PMU entrés en service respectivement aux États-Unis et en URSS pendant les années 1980.
La Chine a dévoilé les premiers prototypes du HQ-9 à peu près à la même époque, mais les progrès étaient lents pendant les années 1990 avant que la Chine achète les S-300PMU1 en 1993, affirme le média.
Mais des sources occidentales «ont tendance à appuyer plutôt le point de vue de la Russie, indiquant que la famille des missiles HQ-9 est basée sur les S-300PMU russes», poursuit la revue.
L’acquisition en 2004 de systèmes russes S-400PMU2 aurait créé de nouvelles possibilités de perfectionner le système antiaérien national, d’après le média qui rappelle que Pékin a récemment présenté le système modernisé HQ-9B dont la portée serait de 250 ou 300 km.
La Chine se montre prête à exporter le HQ-9 à un prix inférieur à celui des S-300. Le Pakistan pourrait devenir le premier pays à importer ce système en réaction à l’achat par l’Inde des S-400 Triumph, d’après The National Interest.
Mais la Russie continue d’exporter ses nouveaux missiles sol-air en Chine, malgré le risque de rapprocher la création de nouvelles versions du HQ-9. D’après The National Interest, cette sérénité de Moscou montrerait que les missiles chinois seraient moins performants que les S-400 ou S-300.