Le système russe de gestion de frappe nucléaire, connu sous le nom de «Main Morte», pourrait perdre de son efficacité après la sortie des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), estime Viktor Iessine, ancien chef de l'État-major général des forces des missiles stratégiques russes. Dans une interview accordée à la chaîne russe Zvezda, l'ex-responsable militaire a évoqué un éventuel scénario d'une attaque contre la Russie.
Selon l'ex-militaire, cette menace pourrait apparaître si, après leur retrait du FNI, les États-Unis déploient des missiles à portée intermédiaire en Europe. Ces systèmes seraient en mesure de détruire la majorité des missiles dans la partie européenne de la Russie.
«Mais essentiellement, de la façon dont je me le représente, nous serons contraints d'augmenter les moyens de défense hypersoniques, pour répondre immédiatement à l'adversaire», a-t-il poursuivi. Et d'ajouter: «Plus les armes dont on dispose sont redoutables, moindre est la probabilité d'un conflit militaire».
Donald Trump avait précédemment annoncé que les États-Unis prévoyaient de sortir du Traité FNI sur les armes nucléaires de portée intermédiaire, signé en 1987 par Mikhaïl Gorbatchev et Ronald Reagan. Le document en question abolissait l'usage de toute une série de missiles d'une portée variant de 500 à 5.500 kilomètres.