Ces 30 dernières années, l'économie chinoise affiche une très forte croissance et son PIB a même devancé celui des États-Unis en 2014. C'est à cette époque que la Chine a lancé une vaste réforme de son armée, et surtout de la marine, écrit mardi 30 octobre le site d'information Vzgliad.
Comparons les forces navales des deux pays. Commençons par la Chine, en nous basant sur les informations du Département de recherche du Congrès américain. D'ici 2020, les Américains s'attendent à ce que Pékin dispose de 2 porte-avions, 34 destroyers, 58 frégates, 30 corvettes, 64 sous-marins diesels électriques, 8 sous-marins nucléaires, 5 sous-marins lanceurs d'engins, ainsi que de 150 navires d'escorte et patrouilleurs.
A première vue, la supériorité de la flotte américaine est flagrante. Notamment en ce qui concerne les porte-avions. Mais il faut savoir que la flotte chinoise grandit bien plus vite. Parfois, la mise en service de nouveaux navires est stupéfiante: la Chine met à l'eau une corvette par mois. D'autant que la plupart des navires de la marine chinoise ont été construits au cours des dix dernières années, contrairement à certains bâtiments américains ayant 20 ans ou plus.
Il ne faut donc pas croire les représentants officiels et les experts qui prédisent prochainement une guerre entre la Chine et les USA. Mais dans 20-30 ans, quand la Chine sera devenue plus forte, ce scénario deviendra plausible. Pékin a simplement besoin d'attendre, alors que Washington perd ses positions favorables avec le temps.
La Chine, tout comme le Japon dans les années 1930, élargit ses sphères d'influence. Tout comme le Japon, Pékin importe son pétrole par la mer. La tâche de Washington, tant qu'il n'a pas perdu sa position avantageuse en mer, consiste donc à pousser la Chine, par la diplomatie et le commerce, dans une situation sans issue. Plus exactement, dans une situation où la seule issue serait de déclarer la guerre aux États-Unis. Une guerre où c'est la Chine qui passerait pour un agresseur, et non les USA. Une guerre que la Chine, comme le Japon à l'époque, n'aurait aucune chance de gagner. Mais la manière dont une telle guerre pourrait se dérouler est une autre histoire, conclut le journal.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.