Des archéologues américains ont découvert comment les habitants de l'île de Pâques ont appris à collecter l'eau potable de l'océan. Sur l'île, il n'y a pratiquement pas de rivières et de lacs, c'est pourquoi le moyen par lequel les anciens habitants de l'île ont réussi à avoir de l'eau non salée restait une énigme, relate le site de l'université d'État de New York à Binghamton.
Did Easter Island's stone heads 'point to fresh water sources'? https://t.co/liqnIESlmX pic.twitter.com/kHosplIpn8
— Archaeology (@Disappear_Citiz) October 10, 2018
Selon le co-auteur de l'étude Carl Lipo, qui a étudié la vie quotidienne des Rapanuis (les aborigènes de l'île de Pâques) depuis 20 ans, le sol volcanique absorbait l'humidité pluviale très vite et les petits lacs ne pouvaient pas fournir la quantité suffisante d'eau. Les spécialistes ont mesuré le niveau de salinité sur la côte et sont arrivés à la conclusion que cette eau était encore potable.
«Les eaux souterraines descendent par la pente vers l'océan. Pendant la marée haute, le flux d'eau non salée part directement à la mer. Et, du coup, les habitants pouvaient utiliser ces sources naturelles afin de collecter l'eau potable», a raconté Lipo.
Cela confirme des recherches scientifiques du XVIIIe siècle, qui avaient soutenu que les Rapanuis buvaient l'eau de mer. Suite à ces conclusions, les chercheurs américains envisagent d'examiner s'il y a un lien entre les nouvelles découvertes concernant l'eau potable et les moaï, les statues monumentales de l'île de Pâques en forme d'immenses têtes humaines disposées sur l'île.