Les accusations du Maroc portées à l'adresse de l'Iran concernant une prétendue volonté hégémonique en Afrique du Nord et de l'Ouest sont sans fondement. C'est ce qu'a déclaré, le 18 septembre, Bahram Qassemi, le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, lors d'une conférence de presse, en affirmant que son homologue marocain, Nasser Bourita, avait répété «les mêmes affirmations de ceux qui cherchent à semer la discorde dans le monde musulman».
«Les déclarations du ministre marocain des Affaires étrangères, publiées dans l'un des médias américains néoconservateurs les plus extrémistes et racistes [le site américain Breitbart, ndlr], sont plus cohérentes avec le régime anti-africain actuel de la Maison-Blanche qu'une vision réaliste des problèmes en Afrique», a déclaré le diplomate iranien.
Selon M.Qassemi, «au lieu de prêter attention aux intérêts à long terme du Maroc et de ses habitants dans les relations extérieures, ce pays africain fait des déclarations précipitées dictées par d'autres personnes sous la pression de tiers.» Dans le même sens, tout en rappelant que Rabat avait rompu ses relations avec l'Iran deux fois en une décennie, le diplomate iranien a souligné que ceci «montre que le pays n'a pas de stabilité dans ses relations extérieures».
Concernant la «connexion» présumée entre le mouvement chiite libanais Hezbollah et le Front Polisario, le ministre marocain avait expliqué que cette dernière revêtait un caractère «très dangereux» pour l'Afrique du Nord. Selon lui, étant un mouvement armé, le Polisario constitue un «avantage pour l'Iran puisqu'il connait la région. Ce [les éléments du Front Polisario, ndlr] sont des trafiquants. […] Ils connaissent les routes», avait-il lancé.