Les données sur le missile ayant causé le drame du Boeing malaisien du vol MH17, dans le Donbass, ont été envoyées aux Pays-Bas, a communiqué ce mardi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
«Les informations sur le missile ont été envoyées à la partie hollandaise conformément à leur demande. De plus, comme nous l'avons déjà dit, des spécialistes du groupe conjoint de l'enquête peuvent prendre connaissances de documents présentés, s'ils en ont envie», a-t-il déclaré aux journalistes.
Auparavant, le chef du département antiaérien, le lieutenant général Nikolaï Parchine, a signalé que la commission aux Pays-Bas était au courant que le missile livré en Ukraine n'avait jamais été transporté en Russie. Le missile en question a été fabriqué dans l'usine soviétique de Dolgoproudnyy, en 1986, avant d'être livré à l'Ukraine.
D'après les membres du groupe d'enquête (JIT), l'avion a été abattu par un missile sol-air Bouk tiré depuis le territoire qui était à l'époque contrôlé par les insurgés. Le JIT étudie les données fournies principalement par l'Ukraine et le groupe international d'experts et de journalistes en ligne Bellingcat qui collecte et analyse des informations sur les réseaux sociaux. Bellingcat affirme qu'un système de missiles Bouk aurait été introduit dans le Donbass par des militaires russes et en aurait été évacué après le crash. Les spécialistes ont plusieurs fois qualifié la méthode d'enquête du groupe Bellingcat d'amateurisme et mis en doute ses conclusions.