La Défense russe présente de nouvelles preuves sur le crash du MH-17 en Ukraine

© Sputnik . Maksim BlinovUn fragment du Boeing 777 de Malaysia Airlines tombé dans l'est de l'Ukraine
Un fragment du Boeing 777 de Malaysia Airlines tombé dans l'est de l'Ukraine - Sputnik Afrique
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Les accusations à l’encontre du système antiaérien russe Bouk qui, selon les autorités ukrainiennes, aurait abattu le Boeing malaisien 777 au sud-est de l’Ukraine sont inconsistantes et pour cela il y a des preuves, a affirmé le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.

Igor Konachenkov, porte-parole de la Défense russe, a promis de présenter de nouvelles preuves concernant l'affaire du Boeing malaisien 777, abattu en 2014 au sud-est de l'Ukraine.

«On présentera des faits qui prouveront l'inconsistance des accusations selon lesquelles le système Bouk, qui aurait appartenu à la 53e brigade antiaérienne russe, serait coupable de cette tragédie», a-t-il annoncé lors du briefing ce mardi.

Ainsi, le ministère russe de la Défense a réussi à établir le numéro du missile qui avait abattu le Boeing malaisien, a communiqué aux journalistes le chef du département antiaérien, le lieutenant général Nikolaï Parchine.

Selon lui, sur les fragments du missile présentés au groupe conjoint de l'enquête, on peut retrouver les numéros du moteur et de la buse.

«Connaissant les numéros de la buse et du moteur, on a eu la possibilité d'établir le numéro du missile», a-t-il ainsi déclaré.

​Le missile a été fabriqué dans l'usine soviétique de Dolgoproudny en 1986.

«Il a été conçu à l'usine de construction de Dolgoproudny, la date de fabrication est 1986. Le numéro d'usine qui est attribué par le fabriquant est 8720», a-t-il ajouté.

Le missile ayant abattu le MH17 a été livré à l'Ukraine et n'a jamais été transporté en Russie.

«Je voudrais vous informer de qui était le destinataire et de qui avait utilisé cette fusée. Le 29 décembre 1986, ce missile a été expédié par train à l'unité militaire 20152. Tout le monde sait que ce missile a été reçu par cette division », a déclaré M.Parchine lors du briefing.

«Après la chute de l'Union soviétique, ce missile n'a pas été transporté sur le territoire russe et il est resté aux mains des forces ukrainiennes. […] À présent, cette division ayant des systèmes antiaériens Bouk est située dans la région de Lvov, en Ukraine», a ajouté M.Parchine.

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De plus, il a communiqué que la division qui possédait ce missile, ayant abattu le Boeing MH-17, appartenait aux forces ukrainiennes et avait participé à de multiples reprises aux opérations dans le Donbass.

Par ailleurs, M.Parchine a ajouté que le ministère russe de la Défense est prêt à présenter au groupe international de l'enquête les nouvelles informations concernant ce missile.

De son côté, Igor Konachenkov a souligné qu'aucun missile pour le complexe Bouk ne s'est jamais retrouvé entre les mains de militaires du Donbass. D'autant plus qu'auparavant, l'Ukraine a plusieurs fois démenti cette possibilité.

«Évidemment, nous n'avons pas de données documentaires attestant que les militaires de Donetsk ou de Lougansk auraient pris possession du système antiaérien Bouk ou de son missile. Auparavant, on a eu plusieurs déclarations faites par des officiels ukrainiens affirmant qu'aucun système antiaérien, aucun missile ne s'est retrouvé entre les mains des militaires de Donetsk ou de Lougansk», a-t-il ainsi annoncé.

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Un Boeing 777 de la Malaysia Airlines effectuant un vol d'Amsterdam à Kuala Lumpur s'était écrasé le 17 juillet 2014 dans la région de Donetsk où l'armée ukrainienne menait une opération contre les forces d'autodéfense de la République populaire autoproclamée de Donetsk. Les 298 personnes se trouvant à bord de l'appareil avaient péri dans le crash.

D'après les membres du groupe d'enquête (JIT), l'avion a été abattu par un missile sol-air Bouk tiré depuis le territoire qui était à l'époque contrôlé par les insurgés. Le JIT étudie les données fournies principalement par l'Ukraine et le groupe international d'experts et de journalistes en ligne Bellingcat qui collecte et analyse des informations sur les réseaux sociaux. Bellingcat affirme qu'un système de missiles Bouk aurait été introduit dans le Donbass par des militaires russes et en aurait été évacué après le crash. Les spécialistes ont plusieurs fois qualifié la méthode d'enquête du groupe Bellingcat d'amateurisme et mis en doute ses conclusions.

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La Russie a pour sa part démenti les hypothèses du JIT. Le consortium Almaz-Anteï, fabricant des missiles Bouk, a notamment présenté des calculs professionnels reposant sur les résultats de plusieurs expériences grandeur nature. Selon Almaz-Anteï, le Boeing a été touché par un missile qui n'est plus utilisé en Russie, mais équipe toujours l'armée ukrainienne.

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