L'ambassadeur russe à l'Onu Vassili Nebenzia a qualifié de péremptoires les appels à Moscou d'endosser la responsabilité du crash d'un Boeing malaisien dans l'est de l'Ukraine.
Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Stef Blok, avait précédemment appelé la Russie à reconnaître son implication dans cette catastrophe s'étant produite dans le Donbass. À la demande de fonder cette assertion sur des preuves, M. Blok a répliqué que «la commission d'enquête a publié la semaine dernière des preuves convaincantes de ce qu'un système de missiles sol-air Bouk (responsable du crash, ndlr) appartenait à l'armée russe».
«Le ministre néerlandais des Affaires étrangères a communiqué aujourd'hui l'exigence péremptoiredes Pays-Bas et de l'Australie faite à la Russie de reconnaître sa culpabilité. Je tiens à rappeler […] que la Russie ne tolérera pas le langage des ultimatums», a déclaré M.Nebeniza.
Un Boeing 777 de la Malaysia Airlines effectuant un vol d'Amsterdam à Kuala Lumpur s'était écrasé le 17 juillet 2014 dans la région de Donetsk où l'armée ukrainienne menait une opération contre les forces d'autodéfense de la République populaire autoproclamée de Donetsk. Les 298 personnes se trouvant à bord de l'appareil avaient péri dans le crash.
La Russie a pour sa part démenti les hypothèses du JIT. Le consortium Almaz-Anteï, fabricant des missiles Bouk, a notamment présenté des calculs professionnels reposant sur les résultats de plusieurs expériences grandeur nature. Selon Almaz-Anteï, le Boeing a été touché par un missile qui n'est plus utilisé en Russie, mais équipe toujours l'armée ukrainienne.