Le 5 septembre, le navire Solitaire a commencé la mise en place du gazoduc Nord Stream 2 dans le golfe de Finlande ce qui, selon Forbes, signifie l'inéluctabilité de la réalisation de ce projet. Trois kilomètres de pipelines devant être installés chaque jour, la construction du gazoduc est susceptible d'être achevée d'ici fin 2019.
Le Danemark est le seul pays dont les eaux territoriales doivent être traversées par ce gazoduc qui n'a pas encore donné son autorisation. Mais Nord Stream 2 AG a mis au point un itinéraire de contournement et a commencé la construction sans l'aval danois.
D'après Forbes, le gouvernement danois peut rejeter la construction du gazoduc dans ses eaux territoriales en évoquant ses préoccupations politiques. Néanmoins, si le gazoduc traverse sa zone économique exclusive, Copenhague ne pourra bloquer sa construction que pour des raisons logistiques, ce qui affectera sa réputation en tant qu'opérateur maritime.
Le gazoduc Nord Stream 2, qui reliera la Russie à l'Allemagne, aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.
Les États-Unis tentent, quant à eux, de tuer le projet dans l'œuf: le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo avait déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de sa dépendance au gaz russe et avait promis de mettre en œuvre tous les efforts nécessaires pour que le projet Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.
Le 18 août, Vladimir Poutine et Angela Merkel avaient déclaré que Nord Stream 2 qui, selon eux, est rentable sur le plan commercial, devait être protégé contre de «possibles attaques».