Moscou explique pourquoi aucune déclaration finale avec John Bolton n'a été signée

© AP Photo / Alex BrandonJohn Bolton
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Aucune déclaration finale russo-américaine n'a été signée à l'issue des entretiens entre Nikolaï Patrouchev et John Bolton organisés ce jeudi à Genève. Le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, Nikolaï Patrouchev, a expliqué pourquoi.

La Russie et les États-Unis devaient signer jeudi une déclaration conjointe à Genève, mais ce document n'a pas été signé en raison de la position américaine, a annoncé le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie Nikolaï Patrouchev au terme d'une rencontre avec le conseiller du Président américain pour la sécurité nationale John Bolton.

«Nous avons envisagé de signer une déclaration conjointe, mais nous ne l'avons pas signée, parce que les Américains voulaient qu'elle contienne un passage indiquant que nous nous sommes ingérés dans leurs élections, comme ils le croient. Mais nous rejetons cette suspicion», a précisé M.Patrouchev.

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La Russie a pour sa part proposé de mentionner dans la déclaration qu'il était inadmissible que les États-Unis s'ingèrent dans les affaires intérieures d'autres pays.

«Nous avons dit que s'il y avait cette phrase [sur l'ingérence présumée de la Russie, ndlr], il fallait aussi écrire que les Américains ne doivent pas s'ingérer dans les affaires intérieures [de pays étrangers, ndlr]. Ils ont alors déclaré qu'ils ne signeraient pas cette déclaration», a ajouté le responsable russe.

M.Patrouchev a déclaré avoir invité M.Bolton à Moscou pour de nouvelles consultations.

Les entretiens de Genève ont notamment porté sur le contrôle des armements, la lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine, les sanctions contre l'Iran, la situation en Ukraine, en Syrie et dans l'Afrique du Nord.

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Selon M.Patrouchev, la rencontre s'est déroulée dans une ambiance constructive, aucune accusation n'a été formulée.

Commentant les entretiens de Genève, le sénateur russe Oleg Morozov a estimé que les États-Unis et la Russie pourraient parvenir à un compromis sur la Syrie bien avant qu'ils ne s'entendent sur le programme nucléaire iranien.

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