Konstantin Asmolov, directeur de recherche de l'Institut de l'Extrême-Orient de l'Académie des sciences de Russie, fait remarquer que «les relations entre la Russie et la Corée du Nord peuvent être considérées comme bonnes. D'un côté, Moscou soutient Pyongyang. D'autre côté, il ne tente de rien imposer à ce dernier», écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Les négociations éventuelles des chefs d'Etat russe et nord-coréen pourraient porter sur la situation dans la péninsule coréenne. Pyongyang est obligé de faire face à la pression des États-Unis qui exigent sa dénucléarisation complète, mais refusent d'atténuer parallèlement leurs sanctions. La Corée du Nord voudrait pourvoir s'appuyer sur la Russie dans ce bras de fer.
En ce qui concerne les liens économiques entre la Russie et la Corée du Nord, les projets bilatéraux sont nombreux, mais se heurtent aux sanctions, souligne Konstantin Asmolov. Selon une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu, la Russie est obligée d'expulser d'ici fin 2019 les ouvriers nord-coréens qui se trouvent sur son territoire.
De quoi s'agit-il? Après la rencontre de Kim Jong-un avec Donald Trump, Washington attendait que Pyongyang renoncerait à son arsenal nucléaire. En vain. Ainsi, les opposants américains à la Maison Blanche critiquent la faiblesse du Président. Autrement dit, le conflit entre Washington et Pyongyang se poursuit. Dans ce contexte, il serait logique pour le Kremlin d'offrir à son voisin assiégé toute aide possible.
Cette communauté devrait ensuite être élargie par une union énergétique. Moon Jae-in voudrait relier les deux Corées par les chemins de fer d'ici la fin de l'année. Ce sujet sera évidemment évoqué lors de sa future visite à Pyongyang en septembre prochain.
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