À la veille du 10e anniversaire du conflit qui a opposé Moscou et Tbilissi, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé les conséquences d'une adhésion de la Géorgie à l'Organisation transatlantique.
«Cela [l'adhésion de la Géorgie à l'Otan] peut déclencher un terrible conflit, c'est incompréhensible», a-t-il déclaré dans une interview diffusée ce 6 août sur les ondes de la radio Kommersant.
Le 12 juillet 2017, à l'issue de sa rencontre avec le président géorgien Guiorgui Margvelachvili, le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, avait assuré que la Géorgie «deviendrait membre de l'OTAN». Pour autant, même si le pays a multiplié au cours de ces dernières années les exercices militaires communs avec l'Alliance, sa demande d'adhésion au plan d'action pour l'adhésion (MAP) en 2008, étape préalable à toute intégration, n'a pas encore été satisfaite.
Lors du référendum de janvier 2008, 77% des Géorgiens avaient approuvé l'entrée de leur pays dans l'Otan.
Selon M.Medvedev, la partie russe est prête à rétablir des relations avec les nouvelles autorités géorgiennes.
«Si les collègues géorgiens sont prêts à les restaurer, nous ne nous opposerons naturellement pas», a souligné le Premier ministre russe.
Le 26 août 2008, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud ont proclamé leur indépendance de la Géorgie. La Russie a reconnu la souveraineté de ces deux républiques, alors que la Géorgie continue de les considérer comme des territoires occupés. Le Kremlin a maintes fois déclaré que la reconnaissance de ces républiques reflétait les réalités existantes et ne pourrait jamais être remise en cause, étant sans appel.