Moscou a établi le motif de l'attaque contre les journalistes russes en Centrafrique. Selon le ministère des Affaires étrangères, les assassins visaient à commettre un vol, et notamment à s'emparer du véhicule des journalistes.
«Selon les premiers résultats de l'enquête, les Russes ont été attaqués par des inconnus et ont été tués lorsqu'ils ont essayé de résister», a déclaré Maria Zakharova.
Les questions portant sur les garanties de sécurité pour les journalistes russes tués en Centrafrique n'ont pas été coordonnée avec l'Onu, a précisé Mme Zakharova.
«Pour le moment, nous pouvons à nouveau confirmer que les journalistes russes n'ont pas présenté de demande d'accréditation à la mission des Nations unies, ni au ministère centrafricain des Communications et des Médias. Ni dans aucune autre structure officielle de cet État», a-t-elle déclaré.
En outre, ces journalistes russes n'ont pas demandé d'accréditation pour se rendre sur la base militaire où a lieu l'entraînement de l'armée russe, selon le ministère russe des Affaires étrangères.
Maria Zakharova a également précisé que les journalistes russes tués ne portaient pas de gilets pare-balles avec des inscriptions les identifiant comme des représentants des médias.
Les corps d'Orkhan Jemal, Alexandre Rastorgouev et Kirill Radtchenko ont été retrouvés le 31 juillet en Centrafrique. Tous les trois y travaillaient pour le centre russe de gestion des enquêtes de Mikhaïl Khodorkovski. Selon ce centre, les journalistes tournaient dans la République un documentaire sur la vie dans ce pays. Le dernier contact avec remontait au dimanche 29 juillet. Le Comité d'enquête de Russie a ouvert une enquête pénale.
La situation s'est aggravée en Centrafrique en 2013 après le renversement du Président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003. Les milices d'auto-défense chrétiennes anti-balaka (anti-machette) se sont opposées aux combattants du groupe islamiste Seleka, qui avait renversé le chef de l'État.
D'après les Nations unies, durant le conflit, jusqu'à un million de personnes ont dû quitter leur foyer, plus d'un millier ont été tuées.