Le comité parlementaire serbe pour le Kosovo-Métochie a réussi pour la première fois à former une base de données unique en son genre qui renferme toute l'information sur les crimes perpétrés par les membres de l'Armée de libération du Kosovo (UÇK) et ce, indépendamment de l'appartenance nationale des victimes, a annoncé à Sputnik Milovan Drecun, président de ce comité.
«Au départ, en coopération avec le Parquet spécial, un groupe de travail du comité pour le Kosovo-Métochie a été créé. Ce groupe collectait des faits et des preuves des crimes perpétrés par l'UÇK entre 1998 et 2000, pendant la guerre du Kosovo et juste après. Nous avons trouvé des documents confirmant que ces crimes avaient été commis, avons établi les suspects potentiels et sommes entrés en contact avec le Parquet», a raconté l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que pour la première fois, on avait réussi à réunir toutes les informations en possession des services de sécurité et des établissements étatiques de la Serbie.
Selon M.Drecun, il a rapporté les résultats de son travail à Miroslav Jenca, sous-secrétaire général aux affaires politiques de l'Onu, qui ne pourra toutefois publier ce document qu'après la notification des accusations aux membres de l'UÇK, soupçonnés de massacres, de nettoyages ethniques et d'autres crimes de guerre. Il s'agit entre autres du massacre de Klecka où 22 civils serbes avaient été assassinés, des meurtres des prêtres orthodoxes Khariton et Stephen à Prizren et de la tuerie de fermiers serbes dans le village de Staro Gracko.