Après le rapport publié, le 16 juillet, par le FMI sur la situation économique de l'Algérie, en particulier concernant le risque d'hyperinflation suite l'adoption du gouvernement du pays d'un mode de financement non conventionnel (impression de billets de banque par la Banque centrale d'Algérie), l'Office national des statistiques algérien (ONS) a communiqué le 23 juillet à l'APS les chiffres de l'inflation, qui contredisent les prévisions de cette institution internationale.
Concernant la variation mensuelle des prix à la consommation, c'est-à-dire l'évolution de l'indice du mois de juin 2018 par rapport à celui du mois de mai 2018, l'Office des statistiques affirme qu'il a augmenté de 1,1%.
En revanche, concernant la variation mensuelle par catégorie de produits, le même organisme souligne que les prix des biens alimentaires ont connu une hausse de 2% en juin dernier par rapport à mai 2018. Alors que les prix des produits manufacturés ont augmenté de 0,4%, et que les services ont connu une relative stagnation.
En réponse au rapport du FMI, Ahmed Ouyahia, le Premier ministre du pays, a déclaré que les prévisions économiques catastrophistes de cette institution internationale sur l'avenir de l'Algérie étaient dues au fait qu'Alger avait refusé de recourir à l'endettement extérieur, comme le rapporte le journal L'Expression dans son édition du 19 juin.
«L'Algérie est le mauvais élève du FMI», avait alors affirmé le Premier ministre lors d'une conférence de presse devant les cadres de son parti, le Rassemblement national démocratique (RND).
S'exprimant sur le danger de l'hyperinflation que risque l'économie algérienne à cause du recourt au financement par l'impression de billets par la Banque centrale d'Algérie, le responsable avait expliqué que «plus de 7 mois après l'emprunt réalisé par le Trésor auprès de la Banque d'Algérie de plusieurs centaines de milliards de dinars et l'injection de tout cet argent dans les circuits de l'économie nationale, il y a lieu de constater, et les experts eux-mêmes l'attestent, que les équilibres macroéconomiques demeurent solides.»