Suite à l'adoption par le Parlement israélien de la loi sur «l'État-nation juif», définissant Israël comme l'État des Juifs et El-Qods (Jérusalem) comme sa capitale, l'Algérie a condamné cette décision qu'elle qualifie de raciste et de discriminatoire. C'est ce qu'a indiqué, le 22 juillet, un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, cité par l'Algérie Presse Service (APS).
«L'Algérie condamne la persistance d'Israël dans son déni des droits historiques et légitimes du peuple palestinien illustré récemment par l'adoption par la Knesset de la loi sur "l'État-nation juif" consacrant les orientations racistes et discriminatoires de l'occupant israélien», a affirmé le communiqué.
Tout en réaffirmant le soutien inconditionnel de l'Algérie à la cause palestinienne et au droit du peuple palestinien d'établir son État indépendant avec comme capitale El-Qods, et tenant compte des graves conséquences que pourrait avoir la décision israélienne sur la sécurité dans la région, Alger «demande au Conseil de sécurité et interpelle la communauté internationale à contrer cette loi qui foule du pied les principes du droit international et les résolutions onusiennes relatives au dossier palestinien», souligne-t-on dans le même communiqué.
«Le terrible massacre commis par l'occupant israélien contre des manifestants palestiniens sans défense qui militent dans la bande de Gaza pour leur droit au retour dans leur pays et terre fait preuve encore une fois de la barbarie israélienne et la poursuite par l'occupant des pratiques d'agression contre les civils palestiniens en faisant fi de la communauté internationale et du processus de paix», a déclaré le parlementaire algérien dans son allocution lors de la réunion d'urgence de la 28e session extraordinaire de l'Union parlementaire arabe (UPA) consacrée à la situation dans la bande de Gaza. À cet effet, Il a appelé les Nations Unies à «assumer ses responsabilités historiques et légales pour la protection du peuple palestinien contre une entité qui utilise le terrorisme d'État et recourt à toutes formes de génocides et de crimes contre l'humanité d'autant qu'elle menace la vie, la dignité et l'identité du citoyen palestinien», selon l'APS.
Riyad Mansour, le représentant permanent de la Palestine auprès de l'Onu, a annoncé, le 19 juillet, que le Conseil de sécurité tiendra une session ouverte dédiée à la question palestinienne le 24 juillet.