Lancée après la saisie de 701 kilos de cocaïne le 29 mai dans le port d'Oran, la vague de changements qui secoue les services de sécurité algériens, serait aussi liée à la guerre de succession du Président Abdelaziz Bouteflika à l'approche de l'élection présidentielle d'avril 2019. C'est ce qu'a laissé entendre une source bien informée, qui a requis l'anonymat, au site d'information L'Orient-Le Jour.
Après l'éviction du directeur de la Sûreté nationale (DGSN), le général-major Abdelghani Hamel, le 26 juin, le nouveau chef de la police algérienne, fraîchement nommé par le Président de la République, le colonel Mustapha Lahbiri, a procédé à d'autres changements dans les directions de la sûreté de plusieurs wilayas (Alger, Oran et Tiapaza). Il a aussi limogé le directeur national des renseignements généraux RG. «En effaçant toute trace de M. Hamel des services de police et en plaçant des hommes de confiance aux postes-clés de la sécurité intérieure, Mustapha Lahbiri redessine la DGSN à son image», écrit l'Orient-Le Jour.
Évoquant le lien entre tous ces changements, dans les services de sécurité algériens, et l'élection présidentielle d'avril 2019, L'Orient-Le Jour écrit qu'«en désavouant M. Hamel, le "clan Bouteflika" a perdu un allié de taille, qui faisait partie des candidats non officiels à la succession du président», tout ajoutant que «tout porte à croire» que c'est l'état-major de l'armée algérienne «qui a forcé la main au palais présidentiel» pour procéder à ce limogeage.
Pour rappel, Abdelaziz Bouteflika, qui préside aux destinées de l'Algérie depuis 1999, n'a pas encore déclaré ses intentions quant à l'élection présidentielle de 2019, bien que les deux partis politiques au pouvoir, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND), l'aient tous les deux appelé à briguer un 5e mandat.