Le 29 mai, les forces navales algériennes ont saisi 701 kg de cocaïne à bord d'un bateau à quai dans le port de la ville d'Oran supposé transporter de la viande rouge importée du Brésil pour le compte de Kamel Chikhi surnommé «Kamel le boucher». L'inculpation de ce dernier avec plusieurs magistrats et hautes personnalités, dont le fils d'un ancien Premier ministre ou encore plusieurs maires et walis, pour trafic d'influence et le limogeage du directeur général de la Sûreté nationale, le général Abdelghani Hamel sont loin d'avoir révélé tous les tenants et les aboutissants de cette affaire qui est sans précédent dans l'histoire de l'Algérie.
Au fur et à mesure que l'enquête avançait sur les relations et les connexions du premier concerné dans cette affaire «Kamel le boucher», indique ce spécialiste du renseignement, les agents de la DCSA «ont découvert qu'il y avait un réseau d'espionnage et d'influence, qui a même réussi à recruter des fils de hauts dignitaires et responsables de l'État, pensant qu'ils faisaient du business avec Kamel Chikhi».
Les enquêteurs étudient également une autre piste, affirme l'ancien l'officier, celle du «recrutement à caractère idéologique et religieux». «Le faisceau d'indices recueillis par les officiers des services algériens montre effectivement que certains pays sont derrière cette opération».
Pour M.Rahmani les propos tenus par le chef de l'état-major de l'armée algérienne lors de cette cérémonie sont adressés directement aux pays impliqués dans cette affaire de cocaïne et de constitution de réseaux « d'espionnage et d'influence » en Algérie.