Nouvelle-Calédonie: voter ou pêcher, il faudra choisir

© AP Photo / Theo RoubyNouvelle-Calédonie
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En Nouvelle-Calédonie, un parti indépendantiste prône la «non-participation» au référendum d’autodétermination et annonce une «campagne de terrain» pour faire passer son message. Ce processus, entamé il y a une trentaine d’années, serait selon le parti Travailliste, «une farce électorale».

«Ce qui est fait pour nous, que d'autres ont décidé sans nous, est en réalité contre nous.»

French president Emmanuel Macron walks down the stairs after disembarking from his plane on May 3, 2018, at the Tontouta airport in Noumea, on the French overseas territory of New Caledonia. - Sputnik Afrique
Nouvelle-Calédonie: une visite présidentielle contestée
Par cette maxime de Nelson Mandela, le parti Travailliste (PT) de Nouvelle-Calédonie entend dénoncer le référendum d'autodétermination qui doit se tenir le 4 novembre prochain. C'est lors d'un congrès extraordinaire, samedi 14 juillet, que Louis-Kotra Uregei, leader du PT, a appelé à une «non-participation massive», dénonçant une «une farce électorale». D'après un communiqué publié sur le site du PT

«C'est tout, sauf un référendum d'autodétermination.» Selon ce mouvement, le scrutin serait «quelque chose qui va piéger une fois de plus le Peuple kanak sachant qu'il y a autant de non-Kanaks qui vont voter à ce référendum que de Kanaks»,

Paris, lundi 27 mars 2018. Edouard Philippe à son arrivée à l’Hôtel Matignon en compagnie de la ministre des Outre-mer Annick Girardin et du conseiller Outre-mer Xavier Brunetiere. - Sputnik Afrique
Référendum en Nouvelle-Calédonie: la question est enfin formulée
Émanation de l'USTKE (union syndicale des travailleurs kanaks et exploités, l'un des principaux syndicats du pays), le Parti travailliste a été créé en 2007. Ces deux entités s'inscrivent dans un mouvement plus large, le Rassemblement des indépendantistes et nationalistes (RIN), lui-même né en 2014 d'une scission au sein du FLNKS, l'union historique des formations indépendantistes, créée en 1984.

«On va aller dans tout le pays, dans chaque tribu, pour expliquer notre position et dénoncer ce simulacre de référendum», a ajouté Louis-Kotra Uregei, qui s'est employé à ne pas utiliser le mot «boycott»: le mot d'ordre donné lors d'élections territoriales en novembre 1984 avait débouché sur plusieurs années de violences meurtrières entre Kanaks indépendantistes et caldoches loyalistes:

«Le 4 novembre, nos militants iront à la pêche ou joueront aux boules, mais on ne participera pas à ce simulacre de référendum», a-t-il asséné.

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