La réponse au referendum d'autodétermination de la Nouvelle-Calédonie est attendue aussi bien en métropole que sur le «caillou». Mais la réponse à quelle question? Il aura fallu plus de quinze heures de réunion et sept propositions de rédaction pour le déterminer: «Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?»
Dans sept mois, les électeurs seront amenés à voter lors d'un référendum d'autodétermination sur l'archipel, en processus de décolonisation, selon la dénomination de l'ONU, depuis 1998.
La question de la formulation est cruciale et déterminante pour l'issue du scrutin, et les divergences étaient grandes entre les différents groupes politiques: les indépendantistes du FLNKS souhaitaient que la question fasse référence à la «pleine souveraineté» et pas à l'indépendance, mais une partie de la droite loyaliste souhaitait que les choix soient posés entre «indépendance» et «maintien dans la France».
«Les membres du comité des signataires considèrent que cette formulation, qui est un compromis, est conforme aux principes de clarté, de loyauté et de sincérité»», peut-on lire dans le relevé des conclusions du comité des signataires de l'accord de Nouméa.
En choisissant les deux termes de «pleine souveraineté» et d'«indépendance», le chef du gouvernement a en effet tenté de concilier les positions, avant la visite d'Emmanuel Macron dans l'archipel français du Pacifique, attendue début mai.