Dans son intervention, le 15 juillet, à l'occasion de l'ouverture des travaux de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF), à Alger, Noureddine Bedoui, le ministre de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, a réfuté les récentes attaques médiatiques et d'ONG à l'égard de l'Algérie sur la question des migrants les qualifiant d'infondées. Il a aussi réaffirmé le refus catégorique d'Alger d'installer sur son territoire des camps pour réfugiés, selon l'Algérie Presse Service (APS).
«L'Algérie qui a toujours su endiguer le phénomène de la migration clandestine est confrontée aujourd'hui à une campagne de critiques non constructives et infondées», a déclaré le ministre en soulignant que son pays «a toujours soutenu les migrants africains et n'a ménagé aucun effort, notamment au plan humanitaire, pour leur prêter aide et assistance».
Évoquant l'ampleur du phénomène migratoire qui devient de plus en plus inquiétante, M.Bedoui a relevé la nécessité que l'Algérie et le Niger coopèrent activement pour faire à cette situation. «La prolifération notable de ce phénomène devient inquiétante et exige d'assurer davantage de coordination, d'intensifier les efforts pour lutter contre les réseaux de traite humaine et lutter contre le radicalisme et l'extrémisme violent», a déclaré le ministre.
Le 13 juillet, l'agence américaine Associated Press (AP) a affirmé que «les expulsions meurtrières de migrants dans le désert du Sahara», menées par les autorités algériennes, avaient pratiquement cessé «après une condamnation généralisée», suite à son enquête sur le sujet diffusée le 25 juin par la chaîne qatarie Al Jazeera.
Tout en affirmant que l'Algérie continue d'expulser des migrants venant du Niger, avec lequel elle a conclu un accord dans ce cadre depuis 2015, l'agence a souligné qu'après la publication de son rapport «les autorités algériennes ont invité les médias locaux à assister aux opérations de reconduite à la frontière pour prouver qu'elles se déroulaient d'une manière humaine».