Invité à s'exprimer, ce 5 juillet, sur les acquis de la diplomatie algérienne depuis l'indépendance et les exploits réalisés en matière de développements humain et matériel du pays, le ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, est revenu sur les questions brûlantes de la situation sécuritaire en Libye et au Sahel, réaffirmant le principe inébranlable de la doctrine de l'armée algérienne de non intervention en dehors des frontières nationales.
À la question de savoir si réellement l'Algérie subissait des pressions pour engager son armée en Libye et au Sahel, le diplomate a été catégorique affirmant que «des pressions non».
«Les gens connaissent la position et la doctrine de l'Algérie. Tout le monde sait que notre armée a des missions de défense nationale, elle protège nos frontières, s'implique dans la lutte antiterroriste», a affirmé le ministre.
«Les gens peuvent nous demander d'intervenir, mais tout le monde sait que l'Algérie n'intervient pas en dehors de ses frontières, mais cela ne veut pas dire que l'Algérie ne mène pas des actions de coopération avec certains acteurs», a ajouté le responsable algérien.
Les conflits ne peuvent être réglés de l'extérieur, a martelé Abdelkader Messahel, mais par l'implication des acteurs internes, en rappelant que l'Algérie avait toujours mis en garde contre le chaos qu'engendrent les interventions militaires étrangères. «Nous savons que l'intervention étrangère a eu pour conséquence le chaos qu'a connu la Libye, elle a eu pour conséquence la fragilisation de la situation au Mali […]. Donc, nous avons toujours prôné des solutions politiques à travers le dialogue», a souligné le ministre algérien.